Extrait

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"...Elle ne savait pas s'il ressentait les choses comme elle à ce moment précis, mais pour elle c'était comme si l'espace avait disparu, que les murs s'étaient dissous, que la pièce était devenue infinie. L'espace temps n'existait plus. Il y avait lui. Elle. Et c'était tout. Et sous la légère lumière orangée qui les éclairait, elle se donna à lui. Mouru de plaisir sous l'intensité de ses baisers. C'en était douloureux. Ses poumons allaient exploser d'avoir tant respirés son parfum. Elle l'aurait dévoré de ne pouvoir se fondre plus contre lui. Il exercait une fascination presque malsaine sur elle. Et cette nuit s'écoula lentement ; lentement elle savoura chaque seconde. Ils s'enfoncèrent dans cet amas de couvertures, disparurent dans l'obscurité, dans l'étreinte de leurs corps. Elle aurait voulu mourir pour ne pas vivre d'autres émotions qui auraient effacées celles de cette nuit là. Elle ne voulait pas changer d'état d'âme. Et elle voulait encore moins qu'il parte, qu'il retrouve le monde extérieur, qu'il voit d'autres gens qu'elle. Parce qu'elle ne voulait pas qu'il l'oublie. Elle crevait de vivre trop intensément cette nuit. Parce que demain ne pourrait être que moins bien. Elle s'aggripa alors à son dos, les ongles plantés comme pour ne pas le laisser d'échapper. Et sous ces couvertures trop chaudes, sous cette chaleur corporelle, sur son corps elle s'endormie, pendant qu'il passait doucement la main dans ses cheveux. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est qu'il ne partirai pas le lendemain..."